Meilleur jour pour envoyer un e-mail: est-ce le lundi idéal?

20 %. Voilà la part des newsletters envoyées le lundi. Sur le papier, ce chiffre impressionne. Pourtant, les ouvertures, elles, plafonnent à 17 % ce même jour. À côté, le mardi trace sa route, moins sollicité, mais avec un taux d’ouverture qui grimpe. Loin des clichés, les performances varient largement selon le secteur. Dans la tech ou la finance, le jeudi prend parfois la tête. Fuseau horaire, public visé, type de contenu : chaque détail change la donne. Les conseils tous publics masquent des écarts notables d’un métier à l’autre, d’une audience à l’autre.

Le mythe du lundi : réalité ou idée reçue pour vos newsletters ?

Le meilleur jour pour envoyer un e-mail fait débat dans toutes les équipes marketing, agite les spécialistes de l’email marketing et suscite des échanges passionnés en agence. Lundi, souvent cité comme la valeur sûre, s’accompagne pourtant de nombreux paradoxes. Sur le papier, la semaine commence, les boîtes mail sont fraîchement ouvertes, et l’attention semble prête à être captée. Mais les chiffres bousculent cette certitude.

Quelques faits illustrent ce renversement des attentes :

  • Le lundi se classe parmi les moins bons moments pour expédier une newsletter.
  • Les emails envoyés ce jour-là souffrent d’une concurrence féroce : la boîte de réception déborde après le week-end.
  • Le vendredi et les jours suivants n’offrent guère mieux : disponibilité en baisse, implication minimale.

Le taux d’ouverture suit la même logique. Les campagnes lancées le mardi et le jeudi affichent systématiquement de meilleurs résultats. Ces jours-là, le courrier numérique bénéficie d’une fenêtre plus dégagée, la lecture devient plus attentive. Le moment où vous appuyez sur « envoyer » influence réellement vos résultats.

Ce réflexe du lundi, hérité des habitudes plutôt que de l’analyse, mérite d’être remis en question. Les données invitent à revoir la copie : le meilleur jour de la semaine pour envoyer un email se découvre à l’épreuve du terrain, pas dans une routine figée.

Ce que révèlent les études sur les meilleurs jours et horaires d’envoi

Les recherches sur l’email marketing convergent : le meilleur jour pour envoyer un email ne s’improvise pas. Mardi et jeudi, parfois mercredi, dominent le classement des moments pour envoyer une newsletter ou une campagne emailing performante. Ces journées intermédiaires échappent à l’embouteillage du lundi et à la fatigue du vendredi.

Le choix de l’horaire affine encore ce tableau. Entre 10h et 11h ou de 13h à 15h, l’attention grimpe. En B2B, les professionnels consultent leur boîte dès le matin, entre 8h et 10h. Pour le B2C, la soirée (19h-21h) prend le relais : le smartphone accompagne la détente après le travail.

Voici les tendances majeures à retenir pour adapter vos envois :

  • Mardi et jeudi : pics d’engagement dans la plupart des secteurs
  • Avant 7h et après 20h : périodes creuses, interactions en chute libre
  • Mobile et desktop : complémentarité des usages, mais le mobile s’impose hors horaires de bureau

Pour qu’une campagne emailing performe, tout repose sur l’accord parfait entre jour d’envoi, heure et contexte. Les équipes qui intègrent ces paramètres à leur planification voient leur impact progresser, message après message.

Facteurs à prendre en compte selon votre audience et votre secteur

Réussir une stratégie emailing commence bien avant d’appuyer sur « envoyer ». Le meilleur jour pour envoyer un e-mail dépend avant tout de l’audience ciblée et du secteur d’activité. Un professionnel B2B ne réagit pas comme un consommateur B2C. Les uns manifestent leur intérêt entre mardi et jeudi, sur les horaires de bureau ; les autres privilégient la soirée ou le week-end, surtout dans le e-commerce.

Quelques repères pour choisir le bon moment selon votre cible :

  • B2B : optez pour mardi, mercredi ou jeudi, entre 8h et 15h.
  • B2C : testez mardi, jeudi, éventuellement le week-end, entre 19h et 21h ou tôt le matin.

Le fuseau horaire ajoute sa propre complexité. Un email envoyé à Paris, Montréal ou Singapour, au même instant, ne produira pas les mêmes effets. Segmentez vos listes, synchronisez chaque campagne avec l’heure locale de vos destinataires pour ne pas rater la fenêtre optimale.

Périodes de vacances et jours fériés modifient aussi la donne. Les taux d’ouverture s’effondrent, l’attention se disperse. Pour maximiser l’impact, visez les moments hors vacances scolaires et évitez les jours non travaillés.

Le secteur d’activité introduit d’autres nuances. La finance préfère la régularité du milieu de semaine, tandis que la mode ou la beauté séduisent parfois le dimanche soir. Affinez vos tests, observez le rythme de vos abonnés et ajustez la fréquence pour chaque segment.

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Conseils pratiques pour booster le taux d’ouverture de vos campagnes emailing

Oubliez le hasard : le taux d’ouverture se travaille, campagne après campagne, grâce à des leviers concrets. Premier allié, le test A/B. Expérimentez plusieurs jours et horaires, analysez les résultats, puis ajustez votre approche. Les plateformes d’envoi proposent souvent des fonctionnalités avancées, comme l’envoi prédictif basé sur l’analyse comportementale. L’outil apprend des habitudes de chaque destinataire pour optimiser le moment d’envoi, partout dans le monde.

La personnalisation pèse lourd. Insérer un prénom dans l’objet ou évoquer une action récente accroche l’attention. Segmentez vos listes, adaptez chaque message au profil, au secteur, à la saison. Plus la segmentation est fine, plus le taux de clic s’améliore.

Négliger le design responsive serait une erreur. Plus d’un email sur deux s’ouvre sur mobile. Si le message s’affiche mal, s’il est difficile à lire ou à cliquer, il finit oublié. Soignez l’expérience utilisateur : en-tête direct, structure aérée, appel à l’action limpide.

Automatisez autant que possible. Les plateformes modernes déclenchent les envois selon des événements clés ou calculent l’horaire optimal abonné par abonné. Surveillez vos taux de conversion, repérez les points de blocage et affinez vos stratégies. L’email marketing devient ainsi un exercice de précision, loin des envois massifs du lundi matin.

À la croisée des statistiques et de l’intuition, le bon timing ne se décrète pas, il se construit. Au fil des tests et des ajustements, chaque campagne rapproche un peu plus du fameux « mail parfait » qui tombe pile au bon moment, ni trop tôt, ni trop tard.